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Article du site de la ville de Treillières

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Visite du chantier de la dépendance de la Forge : samedi 16 juin 2012



Visite du chantier le samedi 16 juin de 10 à 17 heures 
Restauration de de la dépendance de l’ancienne forge

Il est à l’entrée de Treillières, près du Hameau de la Forge, un édifice en terre qui a subi les outrages du temps. Témoin du passé de l’existence d’une forge, ce petit patrimoine risquait de disparaître, si nous n’y prenions pas garde. Cette dépendance de l'ancienne forge est aujourd'hui en cours de restauration et tous les habitants sont invités à venir découvrir ce chantier le samedi 16 juin 2012 de 10 à 17 heures en écho aux journées du patrimoine de pays.
  
L’histoire de ce petit local remonte à 1762 quand un maréchal-ferrant décide de s’installer en face du relais de poste pour ferrer les pieds des chevaux et entretenir leur harnachement. Il construit alors son atelier appelé La sellerie, mais plus connue par les Treilliérains sous le nom de La Forge. Celle-ci fonctionnera jusqu’en 1977.  Puis en 2009, le bâtiment  de cette ancienne forge est réhabilité en deux logements dans le cadre d’une opération immobilière, réalisée par Habitat 44. La petite dépendance en terre est conservée mais laissée à l’abandon. 

Ce type d’édifice, construit selon la technique de la bauge avec de la terre crue empilée en alternance avec des végétaux, mérite pourtant une attention particulière. Les bauges, encore debout, datent majoritairement du 18 et 19e siècles. On en trouve beaucoup dans le bassin rennais mais, localement, elles sont en voie de disparition, explique Serge Libot, membre de l’association Treillières au fil du temps et coordinateur du projet de restauration de cette petite dépendance.

Elus et bénévoles de l’association Treillières au fil du Temps se sont alors penchés sur un projet de rénovation afin de conserver cet héritage de l’architecture rurale. Jean-Marie Gaillard, adjoint aux équipements et infrastructure, était favorable à la réhabilitation de ce local à condition que le projet soit porté par une action à caractère pédagogique et permette la participation de Treilliérains, poursuit Serge Libot. Nous avons alors fait appel à une association rennaise Tiez-Breiz, rompue aux métiers et aux savoir-faire traditionnels, et habituée à associer et à former les habitants. Le projet a été finalisé puis proposé à la municipalité qui l’a accepté.

Un chantier pédagogique et participatif

Un montant de 8000 euros a donc été attribué pour sauvegarder ce patrimoine rural, vestige d’un temps ancien et révélateur d’un savoir-faire traditionnel, et un véritable projet participatif et pédagogique a été mis en place autour de cette restauration. Plusieurs acteurs sont d’ores et déjà mobilisés : la  municipalité, les services techniques, les bénévoles de Treillières au fil du temps, une classe de CM1 de l’école Alexandre-Vincent et l’association Tiez-Breiz.


Du façonnage des adobes par les élèves...

La restauration de la dépendance de l’ancienne forge se déroule en plusieurs  phases. La première phase concerne les 27 élèves de la classe de CM1 de Jacky Chevalier qui ont bénéficié de plusieurs ateliers, encadrés par des intervenants de Tiez-Breiz, afin de découvrir la technique de la fabrication des adobes, briquettes de terre crue destinées à réparer les trous et à parer les murs du local. Puis, tous ces élèves se sont retrouvés sur le chantier de la dépendance le mardi 5 juin pour poser les adobes. Parallèlement, les bénévoles de Treillières au fil du temps ont procédé au nettoyage du local et à la mise à nu des murs. La pose de la charpente est en cours de réalisation depuis le 6 juin sous la houlette de Marcel Marin.


... à la transmission d’un savoir-faire traditionnel

La dernière étape est celle de la participation des  habitants. Deux spécialistes formateurs de Tiez-Breiz, l’un sur les enduits extérieurs à la chaux, l’autre sur la couverture en ardoises à l’ancienne, viendront encadrer le chantier les 15 et 16 juin. Adhérents de  Treillières au fil du temps, habitants du Hameau de la Forge ou d’ailleurs sur la commune, intéressés par la découverte  et l’apprentissage des techniques traditionnelles de restauration sont invités à donner un coup de main. Ces savoir-faire pourront ensuite être réinvestis dans la restauration du petit patrimoine. Avec cette première initiative d’un chantier qui mobilise différents acteurs, nous espérons créer des dynamiques collective sur les villages ou encourager des initiatives individuelles, s’enthousiasme Serge Libot, de Treillières au fil du temps.

Renseignements : Serge Libot, coordinateur du projet au sein de l’association Treillières au fil du temps au 02 40 94 52 44 ou serge.libot@free.fr
Site : http://treillieresaufildutemps.blogspot.com


La rénovation de la dépendance de la forge

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Grâce aux bénévoles de l’association, aux parents d’élèves, aux enfants, à l’association Tiez-Breiz, aux employés de la ville de Treillières, ce petit local abandonné va devenir une superbe vitrine du patrimoine.
La bâtisse avant
annexe de la  forge (2)







Aujourd’hui : annexe de la forge  charpente et rempannage7 juin 2012 009







Les murs avant les murs









Les murs après :
annexe de la forge  charpente 6 juin 2012 042


juin 2012 316



C’est-y droit ?



les enfants s'activent...


La gadoue, la gadoue…



l'art de la récupération de nos ancienscomment recycler un pot de terre cuite...aération vue de l'extérieurLes murs commencent à prendre formeLa petite fenêtre

Et voilà le travail !

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P7030051-001
vsite inaugurale classe Jacky 036Superbe travail inter-générationnel qui aura monopolisé beaucoup de bénévoles.
Le petit local de l’ancienne forge de la Poste de Gesvres a fédéré une multitude de rencontres parmi la population de la commune.
L’effervescence autour de la “sellerie” a interrogé nombre d’automobilistes se dirigeant vers le bourg.

les finitions 27 mai 2012 037


Les bénévoles ont tenté de répondre à toutes les questions des visiteurs.
Malgré un temps parfois très pluvieux, chaque jour, des “piliers” ont été fidèles au poste et ont rénové ce bâtiment du 18e siècle.



Véritable vitrine du savoir-faire ancestral, il a été rénové dans la plus pure tradition bretonne grâce à l’association Tiez-Breiz et la Ville de Treillières.les finitions 27 mai 2012 052les finitions 27 mai 2012 055pose de la porte 001








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Les enfants de la classe de Jacky Chevalier à l’école Alexandre-Vincent ont participé très activement au travail.







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Joseph a été une aide précieuse par sa présence quotidienne auprès des “apprentis-ouvriers-bénévoles”.



Une belle aventure qui se termine mais une nouvelle histoire qui s’inscrit au patrimoine communal.
les finitions 27 mai 2012 049vsite inaugurale classe Jacky 034

LA SELLERIE

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Il était à Gesvres un relais de Poste
En 1737, la route royale de Nantes à Rennes est « mise en Poste ». Peu de temps après un relais de Poste est construit à l’intersection de la route de Nantes à Rennes avec celle de Sucé à Vigneux pour le repos des chevaux et de leurs cavaliers chargés de l’acheminement du courrier; il accueille aussi les diligences et leurs voyageurs.
Vers 1803, le relais est transféré en haut de la côte de Gesvres (actuel restaurant du Moulin blanc). La famille Vincent tient le relais de Poste de 1749 jusqu’à la fin du 19e siècle. Elle donnera trois maires à la commune entre 1791 et 1890. Les deux relais de Poste serviront successivement de mairie de 1791 à 1901.
Bientôt rejoint par une sellerie- forge
« Dans l’année dernière 1762 fut bastie la maison qui est proche de la poste du coté du bourg nommée La Sellerie…» écrit le recteur (curé) de Treillières dans le registre des baptêmes de 1763. C’est un maréchal ferrant qui s’installe en face du relais de Poste pour proposer ses services aux chevaux mal ferrés et entretenir leur harnachement. Cette maison dite alors de « La sellerie » sera désignée plus tard sous le nom de « La forge » fonction qu’elle conservera jusqu’au début des années 1980. Le forgeron-marchal ferrant Marcel Hubert au travail dans les annes 1960Reconstruit et agrandi (1869-1876), séparé de sa petite annexe, le bâtiment, a été récemment réhabilité et transformé en logements.
Seul survivant de son passé forgeron un petit édifice annexe maltraité par les ans restauré en 2012. Il a gardé toutes les caractéristiques de l’architecture rurale qui fut celle de la commune jusqu’à la fin du 19e siècle : embase du mur en pierres de granit sur une hauteur variable, puis partie haute des murs en terre.
L'annexe de la sellerie-forge avant restauration L'annexe de la sellerie-forge avant restauration

Un exemple d’architecture rurale traditionnelle
Issues du sol, les maisons nous parlent de la terre et des hommes qui les ont construites. Treillières a la chance d’être traversée par un filon de granulite et, de La Ménardais à La Loeuf, des générations de carriers ont extrait la pierre nécessaire aux constructions. une "barre"
Les riches métairies et les demeures des plus fortunés du bourg sont toutes de pierre ; seuls les bâtiments à vocation agricole utilisent plus ou moins la terre. Mais dans les villages les paysans aux revenus plus modestes, à la fois architectes et maçons, accolent leurs maisons les unes aux autres, économisant les murs-pignons et donnant cet habitat en « barre » très caractéristique.
Quand la pierre est trop coûteuse ils se penchent sur le sol alentour pour en tirer la terre facile à mettre en œuvre : de la glaise bien molle mélangée à de la paille ou des résidus de « guinche » hachés (méthode dite de la bauge) et voilà la terre prête à être posée sur le solin de pierre à l’état brut ou en petites briques séchées au soleil. Sur la façade, rapidement enduite d’un mortier de chaux, la proportion de granit et de terre est un indicateur plus sûr de la richesse du propriétaire que la hauteur du tas de fumier au bord de la rue.
Les bâtiments annexes (remises, étables, soues à cochons, caves…), comme c’est le cas de celui de la sellerie-forge, font la part belle à la terre. L’édifice repose sur un soubassement constitué d’un appareillage de granit ou de schiste. Le solin a une double fonction ; il constitue l’assise des murs et protège le bâti de l’humidité. La maçonnerie peut monter jusqu’au linteau des ouvertures assurant la solidité de l’ensemble des percements, protégeant ainsi de l’usure due aux passages fréquents. Pour les étables, comme c’est le cas ici, le solin est systématiquement plus élevé car exposé aux chocs et aux déjections animales.
De l’oubli au renouveau
Les édifices en terre ont progressivement disparu de la commune à partir des années 1880. L’action de la pluie et du vent ont bien sûr altéré les murs mais, à une époque où le progrès pénètre les campagnes, ces modestes constructions témoignent d’un archaïsme et d’une pauvreté que l’on veut oublier : vive la pierre, la tôle puis le béton !
L‘annexe de la sellerie-forge a par miracle survécu et fête en 2012 ses 250 ans. Cela méritait bien un toilettage réalisé au printemps 2012 à l’initiative de « Treillières au fil du temps » et de la municipalité avec l’aide et le soutien techniques de « Tiez Breiz », des services municipaux, la participation des élèves de l’école « Alexandre Vincent » et de nombreux bénévoles.
l'annexe de la sellerie en janvier 2012l'annexe de la sellerie en juillet 2012









Des lieux insolites : article Presse-Océan du 23 août 2012

Programme des Journées du patrimoine des 15 et 16 septembre 2012

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Affiche Journes du patrimoine (15-16 septembre 2012)
 
 
 
À l’initiative de l’association Treillières au fil du temps (TAFDT) et en partenariat avec le service culturel de la commune, les Journées Européennes du Patrimoine seront
samedi 15 et dimanche 16 septembre
l’occasion de célébrer les 100 ans de la mairie-école.
Durant ces deux jours, de 10 h à 18 h, la salle du conseil et la cour de l’ancienne école seront le théâtre d’animations diverses (entrée libre).
 
 
Deux expositions
-Trésors des archives municipales : TAFDT présentera au public des documents ayant trait à l’histoire de la commune en général et à l’histoire de la mairie en particulier.
- Treillières hier et aujourd’hui : en une vingtaine de panneaux, comparaison de clichés du début du XXème siècle et de clichés d’aujourd’hui.
Deux publications
L’association lancera officiellement deux nouvelles publications dédiées à la mémoire et au patrimoine locaux.
- De sacristie en auberges… histoire de la mairie de Treillières : rédigée par Jean Bourgeon, cette plaquette de 15 pages résume l’histoire chaotique « la maison commune » des Treilliérains.
- C‘était à la récré : l’ouvrage de 90 pages abondamment illustrées offre les témoignages recueillis par TAFDT sur la vie des cours de récréation, des années 1930 à nos jours. C’est aussi un recueil de jeux et de comptines de cours d’école…
Des animations
- En salle du conseil : projection permanente d’un Diaporama réalisé grâce à des photos prises entre 1957 et 1968 par un curé de la paroisse. Un patrimoine iconographique remarquable numérisé par TAFDT et présenté pour la première fois au public…
- Samedi 15 et dimanche 16, à 15 h 30, à l’appel de la cloche, la cour de l’ancienne école s’animera à nouveau de Jeux traditionnels reconstitués grâce à la participation du service périscolaire des écoles treilliéraines.


















1912-2012 : les tribulations centenaires de la mairie-école - Treillières

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Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes / Treillières / Archives du jeudi 13-09-2012

 

jeudi 13 septembre 2012
La mairie-cole aujourd'hui.
Ce n'est qu'en janvier 1908 que le conseil municipal treilliérain se pencha enfin sur le projet de construction d'une mairie associée à une école. En effet, depuis décembre 1789 - date de création par la Révolution des communes et des municipalités -, la mairie de Treillières connut bien des vicissitudes. Jusqu'en janvier 1791, le maire n'étant autre que le curé Nerrière, le conseil municipal prit l'habitude de se réunir le dimanche matin après la messe dans la sacristie !
Avec l'élection d'un nouveau maire en la personne d'Alexandre Vincent, aubergiste et maître du relais de poste, la mairie se transporta tout naturellement dans son auberge à la Poste-de-Gesvres... Elle y restera jusqu'en 1901, effectuant néanmoins un court séjour dans le manoir de Fayau (1826-1830) du fait de l'élection du maître des lieux comme premier magistrat de la commune.
Le préfet se fâche
En juin 1901, Julien Enaudeau, maire depuis 1890, décide d'installer les services municipaux dans la chambre de l'instituteur des garçons (archives) et dans la cuisine-salle à manger de l'institutrice des filles (secrétariat) ! La mairie squatte l'école... La situation, difficilement gérable pour les enseignants, pousse le préfet en 1907 à faire pression sur le maire pour l'inciter à construire une mairie en site propre et y adjoindre au passage une école neuve pour les filles. Les plans sont confiés (février 1908) à l'architecte nantais Etève.
Il faudra encore attendre février 1910 pour que les services de l'Etat acceptent le projet. Les travaux peuvent commencer. Les bâtiments d'école initialement destinés aux filles échoiront finalement... aux garçons. Les filles sont invitées à rejoindre la « vieille » école... La mairie ne deviendra opérationnelle qu'en juin 1911 et les travaux seront finalisés au cours de l'été 1913.
Dans les années 1990-2000 - après l'édification de nouvelles écoles en d'autres sites - les locaux scolaires de la mairie-école changent d'affectation pour accueillir aujourd'hui la salle du conseil et les archives municipales. La mairie, quant à elle, sera agrandie avec l'adjonction d'un bâtiment neuf à l'arrière. L'accueil a été entièrement rénové au début de la présente année.
 
Voir publicité de l’exposition sur CANALBLOG : L'exposition sur Canalblog








La mairie école fête ses 100 ans : article de Presse-Océan


C'était à la récré... : jeux d'autrefois et d'aujourd'hui - Treillières

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Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes / Treillières / Archives du samedi 15-09-2012

C'était à la récré... : jeux d'autrefois et d'aujourd'hui - Treillières

samedi 15 septembre 2012
Depuis la rentre, les lves volontaires des tablissements scolaires treillirains (ici  l'cole Sainte-Thrse) ont pu dcouvrir ou redcouvrir les jeux de cours avec les animateurs de l'association Treillires au fil du temps.
La corde à sauter, le jeu du béret, traîne mon palet, les billes, la marelle... Et vous que faisiez-vous à la récré ? Pendant deux ans l'association Treillières au fil du temps (TAFDT) a collecté des témoignages.
De Geneviève, alors réfugiée à Treillières pendant la guerre entre 1943 et 1944, aux enfants d'aujourd'hui, élèves à l'école Alexandre-Vincent, l'association a consigné plusieurs dizaines de récits en un recueil de 90 pages.
Outre les souvenirs confiés et abondamment illustrés, ce recueil fourmille de règles de jeux et autres comptines de cours d'école. La diffusion de l'ouvrage sera lancée ce week-end (1) à l'occasion des manifestations célébrant le centenaire de la mairie-école, samedi 15 et dimanche 16 septembre, de 10 h à 18 h, salle du conseil municipal.
En partenariat avec les services périscolaires des trois écoles élémentaires treilliéraines (Alexandre-Vincent, Joseph-Fraud et Sainte-Thérèse), les animateurs de TAFDT ont décidé de recréer l'ambiance d'une cour d'école, ce samedi et dimanche, à 15 h 30.
Derrière la mairie, la cloche de l'ancienne école sonnera de nouveau l'heure de la récré à cette occasion. Depuis la récente rentrée, quelques dizaines d'enfants volontaires se sont prêtées... au jeu sur le temps du midi. Une rencontre entre générations riche de découvertes et parfois d'émotions, dont le public pourra avoir un aperçu au cours du week-end.
(1) C'était à la récré... recueil de souvenirs édité par TAFDT (90 pages, 10 €) disponible ce week-end et auprès de l'association : treillieresaufildutemps@gmail.com, www.treillieresaufildutemps.blogspot.com






C’ETAIT LA RECRE, le recueil

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« Temps béni de la récré… »
« Temps joli de notre enfance… »
Ce recueil s’ouvre sur une note nostalgique donnée par une écolière des années 1930 qu’on imagine en blouse grise et sabots de bois, en harmonie avec notre mémoire collective de l’école greffée sur les villages de France. Le recueil se clôt sur le rythme syncopé d’écoliers d’aujourd’hui qui ne savent pas qu’en jouant avec leurs souvenirs d’une récré de la semaine passée ils  composent une nouvelle mémoire de l’école pour demain….
Jean Bourgeon
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page couverture c'tait la rcr
Le recueil de souvenirs de récréation “C’était la récré” est en vente au “Super U” et à la Maison de la Presse de Treillières au prix de 10.00 €.
Pour un envoi par la Poste, merci d’envoyer un règlement de 15.01 € (prix du livre plus frais d’envoi par lettre suivie) à l’adresse suivante :
 Association Treillières au fil du temps
22 rue de la Poste de Gesvres
44119 TREILLIERES
Le livre est en format A4 et pèse 500 g. Aucun recueil ne sera envoyé par courrier sans règlement préalable.

LA MAIRIE DE TREILLIERES

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De la sacristie à l’auberge

Le décret de l’Assemblée Nationale du 14 décembre 1789 relatif à « l’organisation des communes du royaume de France » et à la « constitution des municipalités » décide que « le chef de tout corps municipal portera le nom de maire » (article 4) et que l’assemblée municipale se réunira « à la maison commune ou maison de ville » (article 19) ; il n’est pas encore question de mairie.

Sur ce plan de 1829 le N° 4 indique la sacristie-mairieCette nouvelle organisation municipale mise en place par la Révolution se substitue à l’ancienne assemblée paroissiale (le Général de la paroisse) qui, dans la sacristie de l’église, se réunissait sous la houlette du curé pour gérer les biens de la paroisse et les affaires de la communauté villageoise (impositions, chemins, assistance aux pauvres…). Les paroissiens de Treillières mettront un certain temps à se rendre compte qu’ils sont devenus des citoyens. Le 21 février 1790 ils élisent leur première municipalité et mettent à sa tête le curé pour maire et son vicaire pour procureur (adjoint). Le nouveau corps municipal continue comme avant à s’assembler le dimanche, à la fin de la messe et au son de la cloche dans la sacristie qui devient ainsi la première mairie de Treillières.

En janvier 1791 le curé, Jacques Nerrière, démissionne de sa fonction de maire. Pour le remplacer le corps municipal élit Alexandre Vincent, aubergiste et maître du relais de Poste installé au carrefour de la route Nantes-Rennes et de la route de Sucé. Pendant quelque temps encore la municipalité continue à siéger « dans la sacristie lieu ordinaire des délibérations » (15 avril 1792).

L'auberge de la famille Vincent à la Poste de Gesvres vers 1910

Quand en janvier 1793, la municipalité prend en charge la tenue des registres de l’Etat Civil, le maire trouve plus pratique de rassembler l’administration communale dans son relais de Poste et bientôt d’y tenir aussi les réunions du corps municipal. Les procès verbaux des séances parlent alors d’élus « assemblés dans la salle commune » ou « la chambre commune”.

 Le 26 octobre 1801 le terme mairie apparait pour la première fois mais c’est pour désigner la municipalité. Un an plus tard, le 10 juillet 1802 le mot est à nouveau utilisé mais pour désigner le lieu où se tient la municipalité : « … fait et arrêté à la mairie de cette commune… ». Il s’agit toujours d’une pièce de l’auberge d’A. Vincent, inamovible maire.

En 1803, celui-ci transfère son relais de Poste en haut de la côte de Gesvres. La mairie déménage dans une pièce de la nouvelle auberge louée 40 francs par le maire-maître de Poste à la municipalité qu’il dirige.

Après la disparition d’A. Vincent en 1820, ses successeurs maintiennent la mairie au relais de Poste de Gesvres jusqu’en 1901 à l’exception du court mandat de Julien Le Lardic de La Ganry (1826 – 1830) qui installe la municipalité dans son manoir de Fayau.

La mairie squatte l’école

En septembre 1901, le maire J. Enaudeau, devant la mauvaise tenue des registres municipaux toujours aux soins de l’aubergiste-secrétaire de mairie Rogatien Vincent, demande l’autorisation au Préfet d’installer provisoirement la mairie dans les pièces vacantes des logements réservés aux enseignants. Le Préfet accepte et la mairie de Treillières s’installe, de façon très chaotique, dans les maisons d’école de la commune : les archives dans une chambre d’instituteur de l’école des garçons ; le cabinet du maire et le bureau du secrétaire de mairie entre la salle à manger et la cuisine de l’institutrice de l’école des filles.

En décembre 1907 l’Inspecteur d’Académie alerte le Préfet sur l’état de délabrement de l’école des filles de Treillières et sur le sort des instituteurs logés à l’étroit. Le Préfet écrit au maire, Olivier de La Brosse, pour lui demander de construire une nouvelle école pour les filles et d’étudier la question d’une mairie en site propre. Le maire de Treillières obtempère et le 23 février 1908, l’architecte nantais Etève établit les plans et devis d’une école pour les filles avec mairie pour un montant 33 395,96 F. Pendant l’été le conseil municipal décide d’attribuer la nouvelle école aux garçons, les filles déménageant dans les anciens locaux occupés par leurs frères.

Une mairie-école pour le 20e siècle

Plans de l'architecte Etève (mai 1908)Le cheminement du projet dans les bureaux de la Préfecture dure un an et ce n’est qu’en octobre 1909 que le Conseil municipal peut envisager sa réalisation. Restent à trouver l’argent et un entrepreneur. Le 17 octobre 1909, le Conseil municipal vote une imposition extraordinaire courant sur 30 ans, à partir de 1910, pour couvrir le remboursement d’un emprunt de 15 377,45 F. contracté auprès du Crédit Foncier de France pour la construction « d’une école de garçons et d’une mairie». L’Etat s’engage à contribuer pour le bâtiment de l’école, comme la loi l’y oblige, à hauteur de 10 630 F. (mais il ne versera rien pour la mairie, car il n’y est pas tenu, et cela les élus de Treillières, mal informés des lois, ne l’apprendront que plus tard à leurs dépens).

Le 20 février 1910, le ministère ayant enfin donné son autorisation, on peut procéder à l’adjudication des travaux. Il est prévu que l’entrepreneur adjudicataire construira la nouvelle école-mairie à l’emplacement de l’école des filles qu’il faudra au préalable détruire tout en essayant de récupérer le maximum de matériaux pour la nouvelle construction.

C’est Jean-Baptiste Goureau, entrepreneur de maçonnerie demeurant à Château-Thébaud qui emporte le marché le 17 mars 1910. Il commence les travaux le 4 avril en espérant avoir terminé les 2 classes destinées aux garçons le 31 juillet 1910.

Pendant quatre semaines tout va pour le mieux, puis les incidents s’accumulent. Au mois d’août on n’a effectué que le quart des travaux quand les bâtiments scolaires devraient être terminés. J-B. Goureau demande un acompte de 7500 F pour le travail effectué. On lui verse 4000 F. Il suspend les travaux.

Le 16 octobre, inquiet de la tournure des événements, le Conseil municipal demande au Préfet (qui accepte) de résilier le contrat le liant à J-B. Goureau et à traiter avec un nouvel entrepreneur. Au rez-de-chaussée la salle du conseil municipal et le bureau du maire (plan de 1908) Dans la précipitation la municipalité ne lance pas de nouvelle adjudication et passe contrat avec un entrepreneur de Nantes, Mr Le Boulch, qui arrive avec un devis surévalué. Le chantier redémarre le 3 novembre 1910.

Le 13 décembre, l’Inspecteur Primaire de Nantes vient à Treillières et propose de faire entrer les garçons dans la nouvelle école dès le lundi suivant : « il reste à blanchir les murs et à faire quelques petits travaux de plâtrerie. Mais il n’y aurait aucun inconvénient à attendre la bonne saison pour terminer ces salles ». Le 19 décembre 1910, dans l’après-midi, les écoliers inaugurent leurs nouvelles classes. Les autres nouveaux locaux (logement des instituteurs, mairie) ne seront utilisables qu’en juin 1911, mais il faudra attendre l’été 1913 pour que l’ensemble soit entièrement terminé.Aujourd’hui, les locaux de la mairie-école, malgré les péripéties survenues lors de leur construction, après avoir traversé le 20e siècle, subi quelques transformations, changé parfois d’affectation, non seulement font toujours partie du paysage treilliérain mais y sont totalement intégrés, le bourg ayant glissé à leur rencontre pour placer enfin la mairie au cœur de la principale agglomération de la commune : au centre de la vie locale.La mairie-école peu de temps après son inauguration

Jean Bourgeon

Succès de l’exposition “La mairie a 100 ans” les 15 et 16 septembre 2012

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Le Prsident de TAFDT et Jean Bourgeon


A l’initiative de Jean Bourgeon, animateur de notre association, les Treilliérains ont pu découvrir quelques archives cachées de leur commune.
“Trésor des archives”

- Les plans présentant le projet de la Mairie-Ecole
- l’Affiche de l’adjudication des travaux
- le Registre des délibérations du Général de la paroisse (1739–1792)
- Le Procès verbal d’installation du premier instituteur de Treillières
- le Registre des délibérations du comité local d’instruction primaire
- le Cahier d’inventaire du matériel scolaire en 1887
- la Liste des enfants de la commune scolarisés en 1885
- le Cadastre de 1839
- Le Plan du projet de Bureau de Poste (1907)
- Les plans du bourg en 1886, de la Gîte à La Belle-Etoile en 1927, du Pont des marais à la Poste de Gesvres en 1891
- Le Recensement de la population en 1841
- Le Cahier recensant la population réfugiée à Treillières sur la période 1943-45archives caches dvoiles...







L’exposition “Treillières Hier et Aujourd’hui a été de nouveau présentée sous le préau.
le public dcouvre ou redcouvre TreilliresHier et Aujourd'hui
Les Diapositives dites “du Curé Bernard” ont connu un vif succès.
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Travail  la sellerie... Superbe cahier des enfants


Le travail de Rénovation de la Sellerieà la Poste de Gesvres avec le cahier de suivi réalisé par les enfants de l’école Alexandre-Vincent a été très apprécié.


l'instituteur

Des instituteurs en tenue d’époque ont présenté les Animations autour des récréations d’autrefois.

les parents admirent les jeux...Sous l’oeil attentifs des parents et des visiteurs, les enfants ont pu s’initier aux jeux tels que :


- Traîne, traîne mon palet…
traine  traine mon paletronde et comptine
- les billes dans un véritable tas de sable reconstitué
les billes ternellesles billes encore et toujours







- Enfilons l’aiguille, l’aiguille, enfilons l’aiguille de bois….
enfilons l'aiguille suite...
- La corde à sauter en chantant “Arlequin dans sa boutique….”
la corde  sauterle saut  la corde
- Il court, il court le furet….
il court le furetle furet, trop bien...
- Ronde avec l'instituteurComptines et rondes






- La marellela marelle explique par Mr l'instituteur
la marelle










Madeleine a expliqué les jeux du mikado, de la ficelle, etc…
le jeu du mikado de l'poqueLes jeux anciens expliqus aux enfants

TAFDT est à la Une de France-Bleue-Loire-Océan

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Les Récits de Loire Atlantique et de Vendée nous plongent chaque semaine dans la grande et petite histoire de la région.
Diffusion du lundi au vendredi à 9h45 et 13h35.
Et intégralité des récits de la semaine: le samedi entre 11h30 et 12h et le dimanche entre 9h30 et 10h, sur le 101.8
"Cette semaine Nadia Lecor a rencontré Jean Bourgeon à l'occasion de la sortie d’un ouvrage intitulé : C'était à la récré..., 90 pages abondamment illustrées qui propose les témoignages recueillis par l'association sur la vie des cours de récréation, des années 1930 à nos jours. C’est aussi un recueil de jeux et de comptines de cours d’école…"

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Restauration de la Boulangerie-four de la Louinière

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Il est un très beau village à Treillières en dehors des sentiers de randonnées : La Louinière. sous le  Pont sous le pont
 
 
 
 
 
 
 
 

Pays de cahot avec ses palais de Gargantua, il abrite aussi une boulangerie-four. l'tanggaloche de Gargantuaclip_image001



 
 
 
Cédric et Angèle Bulot, les nouveaux propriétaires du manoir du 15e siècle de la Louinière ont entrepris un ambitieux et méritoire travail de restauration dont la boulangerie et son four situés de l’autre côté de la route et autrefois utilisés par tous les habitants de La Louinière.
Cédric a mobilisé les énergies locales (voisins, TAFDT) et régionales (Tiez Breizh) pour remettre en état ce bien à usage communautaire et va solliciter des subventions de divers organismes pour faire face aux dépenses.
Déjà le samedi 29 septembre le site a été débroussaillé, les ruines dégagées, les murs nettoyés.
Une voisine a proposé de céder l’un de ses chênes pour les besoins de la charpente. Prochainement la boulangerie va être mise hors d’eau par la pose d’une toiture provisoire.
Encore un peu de patience et la bonne odeur de pain frais flottera sur La Louinière et les palets de Gargantua (le chaos rocheux voisin).
De quoi ravir les palais des grandgousiers et autres rabelaisiens qui feront oeuvre de restauration sur ce chantier gargantuesque.
Intérieur :    entre du four avantl'entre du four aprs
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Grâce à Cédric, Angèle, Simone, Mireille, Jean, Serge, la boulangerie-four sort de sa léthargie de lierre.Mireille toujours au boulotJean fidle au posteJean et Simone arrachent le lierre tenace








Magie de la pierre et du travail de l’homme !
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Des roses de Picardie pour les “Poilus” de Treillières

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Cimetire de soldats franais en Picardie
Cimetière de soldats français en Picardie
Le 3 août 1914 la France glisse dans une guerre qu’elle n’a pas vraiment voulue mais à laquelle l’opinion se résigne persuadée qu’elle sera courte et bien sûr victorieuse.
Pierre-Marie DUFLANCCe jour-là Pierre-Marie Duflanc a quitté Treillières dans la carriole qui emmène les recrues de la commune vers les casernes de Nantes. A sa famille venue l’accompagner à la Poste de Gesvres, et avec qui il écrasait des pommes la veille, il déclare qu’il sera bientôt de retour pour boire le cidre nouveau et fêter la victoire. Le 28 août il était tué sur le front de la Somme. 78 autres hommes de Treillières (nés ou domiciliés sur la commune en 1914) allaient, comme lui, mourir dans cette terrible guerre dont 21 sur le seul front de la Somme. Un front que nous allons parcourir, mettant nos pas dans ceux des soldats de Treillières dans la terre de Picardie.
Pierre-Marie Duflanc avec son cousin homonyme Pierre-Marie-Donatien quittent Nantes le 5 août. Après avoir combattu dans les Ardennes et participé à la bataille de la Marne ils sont envoyés avec leur régiment à l’Est d’Albert, dans la Somme, pour y arrêter l’ennemi qui marche sur Paris. Après de très violents combats le front se stabilise, fin septembre, sur une ligne Hébuterne–Maucourt et n’en bougera pas, malgré des tentatives de percée en 1915, jusqu’au 1e juillet 1916. (Voir, un peu plus loin la carte des champs de bataille de la Somme)
Déjà pour les Treilliérains le bilan est lourd sur ce front de la Somme : en un mois 8 ont été tués à Péronne, Fricourt, Ginchy. Il s’agit encore d’une guerre de mouvement faite de charges d’infanterie avec l’appui de l’artillerie dans une campagne nue.
Le 28 août le 265e RI, où combattent les deux cousins Pierre-Marie Duflanc, a pris position sur une ligne de plusieurs kilomètres, de part et d’autre du village de Ginchy. A 9h 30 l’ennemi attaque, après une violente préparation d’artillerie. Les tirailleurs français répliquent mais certains tirs, trop courts, tombent sur quelques sections du 5è Bataillon déstabilisant la ligne du 265é RI qui entame un repli. Bientôt c’est l’artillerie française qui est à son tour anéantie par celle de l’ennemi. Les soldats du 265é RI doivent donc se replier sans protection et subissent de lourdes pertes : 110 à 115 combattants français sont tombés à Ginchy le 28 août 1914 dont les deux cousins Duflanc.
La photo est prise devant l'endroit o se trouvait l'artillerie franaise. Les Allemands taient en position devant les arbres que l'on aperoit  l'horizon. Les soldats du 265e RI les attaquaientquand ils ont t atteints par les obus franais
La photo est prise devant l'endroit où se trouvait l'artillerie française. Les Allemands étaient en position devant les arbres que l'on aperçoit à l'horizon.
Les soldats du 265e RI les attaquaient quand ils ont été atteints par les obus français
Les jours suivants, les Allemands, maîtres du terrain, demandent aux villageois de ramasser les corps répandus sur le champ de bataille et de les placer, en guise de tombeau, dans une fosse à betteraves située à proximité du village de Guillemont. Après la guerre les familles des soldats disparus à Ginchy-Guillemont élevèrent un monument où elles purent venir se recueillir devant une sépulture dont on ignore combien elle abrite de soldats.
Plaque du monument de GinchyLe monument lev en mmoire des soldats tombs  Ginchy avec les noms des deux cousins Duflanc.
Le monument élevé en mémoire des soldats tombés à Ginchy avec les noms des deux cousins Duflanc

Un mois plus tard, le 28 septembre, à 10 km de là, Jean-Marie Niel et Julien Bernard tombent à l’orée du village de Fricourt.
C'est ici que tombrent J-M. Niel et J. Bernard en dfendant le village de Fricourt que lon aperoit  larrire-plan
C'est ici que tombèrent J-M. Niel et J. Bernard en défendant le village de Fricourt que l’on aperçoit à l’arrière-plan
Quand, à l’automne, le front se stabilise sur 750 km de l’Yser à la frontière suisse, à la guerre de mouvement pour envelopper l’ennemi succède une guerre de position. Chaque armée creuse ses lignes de tranchées et de communications, ses abris souterrains, construit ses défenses de surface, installe ses réseaux de barbelés séparant un no man’s land large de 50 à 300 m selon les lieux. Les Allemands occupent les lignes de crête qui surplombent les vallées de l’Ancre et de la Somme où se tiennent l’armée française et l’armée britannique (Anglais, Ecossais, Gallois, Irlandais, Canadien, Australien, Néo-Zélandais, Sud-Africains, Indiens). Une stratégie dite de la percée va prévaloir pendant 3 ans et demi pour rompre le front ennemi.
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1915 est l’année la plus meurtrière de la guerre, l’année des grandes offensives destinées à « percer » mais qui toutes échouent. Sur le front de la Somme et celui de l’Artois l’offensive a lieu en mai-juin. Six Treilliérains y perdent la vie dont 3 à Hébuterne les 7, 8 et 10 juin. L’un de leurs camarades, le Nantais Léon Jost, a laissé un long récit de cette bataille. En voici un extrait concernant les 7 et 8 juin :
« Lundi 7 juin 1915 :
….Arrivés au poste de commandement nous prenons sur la gauche le boyau qui conduit à La Signy et le spectacle change subitement ; c’est alors l’horreur du combat. …Nous avançons au milieu de la fumée des explosions et de la terre qu’elles soulèvent en nuages. Le sol est couvert de débris de toutes sortes. Sacs éventrés laissant courir sur le sol leur contenu : vivres, effets, linge, paquets de lettres, des musettes déchirées, des cartouchières ouvertes, des baïonnettes tordues et des fusils brisés.
Mais horreur ! Voici des jambes arrachées, là l’une d’elles collée le long du boyau, là les deux d’un homme dont le corps et la tête ont disparu, volatilisés. Plus loin des morceaux de chair informes, des effets sanglants. On passe en enjambant, puis on se couche pour éviter les obus qui tombent dans le boyau même à quelques mètres en avant ou en arrière, soulevant des masses de terre qui retombent sur nous en nous aveuglant au milieu du fracas des explosions et des hurlements des blessés.
C'est dans ce paysage aujourd'hui paisible, noy de brume, que se droule le rcit de Lon Jost
C'est dans ce paysage aujourd'hui paisible, noyé de brume, que se déroule le récit de Léon Jost
On se relève… on repart… courbés en deux pour ne pas dépasser l’abri des remblais. Puis l’horreur recommence. Voici encore un homme complètement coupé en deux et dont les entrailles sortent, un autre qui a la tête broyée, d’autres cadavres encore méconnaissables, hachés, épouvantables. On passe par dessus, en avant, toujours vers le centre du combat.
Pourtant le feu semble encore augmenter d’intensité. Les obus pleuvent partout, des camarades tombent. A un moment, juste comme je repars en avant après m’être collé le long de la paroi pour éviter un obus, un autre éclate entre l’homme qui me précède et moi et un énorme morceau d’acier passe en ronflant et s’enfonce dans la terre tout près de mon visage. Une demi seconde et j’avais la tête coupée…
Peu de temps après on quitte le boyau principal pour aller s’entasser dans une parallèle près de la première ligne et chacun s’accroupit au fond en attendant un nouveau bond en avant… Pendant des heures longues comme des siècles il faudra rester là, sans bouger, attendant les obus qu’on entend venir de loin avec un bruit d’avalanche et qui éclatent dans la parallèle çà et là au nombre de 4 à 5 par minute. Rien n’y manque, ni les obus percutants, ni les fusants plus redoutables encore qui éclatent dans la tranchée et au-dessus, ni les marmites de 105, ni même des calibres plus gros encore sous le choc monstrueux desquels la terre tremble au loin…
tranchesChaque instant ce sont des cris, des hurlements de blessés que domine le fracas assourdissant des explosions… . Un obus à 10 mètre de moi laboure la tranchée soulevant un nuage de terre et de fumée d’où s’échappent des cris, puis la poussière retombée, laisse voir 5 cadavres dont 3 ensevelis parmi lesquels les deux frères Leroux. Un autre encore qui frappe le caporal Le Floch et deux autres hommes, faisant voler jusqu’à mes pieds un paquet d’intestins. D’autres et d’autres encore après l’explosion desquels des hommes courent dans la tranchée au hasard, couverts de sang, fous et portant dans leurs yeux égarés l’horreur dont ils viennent d’être les témoins….
Lorsque nous arrivons à l’entrée de la nouvelle tranchée que nous devons occuper… il y a un temps d’arrêt. Je demande aux hommes ce qu’ils attendent. Ils me répondent que c’est Robert et Laroque qui viennent d’être tués, qu’on ne peut passer sans être obligés de les piétiner et que personne ne veut cependant les monter sur le parapet. Enfin, voyant que je les presse quelqu’un se décide et monte les deux corps sur le bord de la tranchée où ils vont rester près de nous toute la nuit.
A ce moment j’aperçois Mascré à plat ventre sur le pré, la tête allongée entre ses bras et frappant le sol de ses deux pieds. Je le crois d’abord blessé et lui frappe sur l’épaule. Il lève la tête, me regarde avec des yeux égarés et je vois alors qu’il pleure à chaude larmes… Enfin il se calme, je l’oblige à quitter cet endroit où il est follement exposé et à descendre dans la tranchée. Il me raconte alors qu’il était assis près de Laroque, son inséparable camarade. Ils causaient quand un obus tombant dans la tranchée lui brise son fusil entre les mains et sous ses yeux fracasse le crâne de Laroque l’ouvrant en deux comme une noix que l’on brise…
Puis, peu à peu, la crise nerveuse se calme et il s’allonge près de moi dans l’étroite tranchée haute de 50 cm où je vais passer cette interminable nuit serré entre lui, Mascré, secoué tout le temps de sanglots et de crises nerveuses, et Guihard tremblant de tous ses membres et claquant des dents. Et quelle lente et terrible nuit sous ce bombardement d’une intensité dont rien ne peut donner une idée….
Et cette menace annoncée d’avance, cette mort qu’on entend venir, qui va frapper, qui frappe formidablement, qui ne vous touche pas pour cette fois mais qui, dans quelques secondes, un nombre exact que je connais et que je compte mentalement, va frapper à nouveau, c’est cela que nous avons supporté pendant une nuit entière. Comment la raison peut-elle résister à une épreuve semblable ? En tout cas il me souvient que, par instant, j’ai cru que l’abrutissement total, la folie allait venir. Il me semblait que ma tête se vidait et que toute faculté était abolie, sauf celle de compter les secondes entre chaque coup et de me dire que, puisque je n’étais pas touché au dernier, c’est que j’avais au moins quinze secondes à vivre…. ».

 

« Mardi 8 juin 1915

Le 12 juin 1915, le journal "L'illustration" publie un article sur la bataille d'Hbuterne avec une carte o l'on remarque les fermes de La Signy et de TouventAvec l’arrivée du jour le bombardement diminue un peu d’intensité ; le ravitaillement en profite pour nous faire parvenir du vin, un quart chacun. C’est le seul liquide pris depuis la veille au soir.
Enfin sur les 8 heures on reçoit l’ordre de mettre sac au dos et de s’apprêter à sortir de la tranchée. L’objectif qui nous est assigné est la ferme de Touvent qui est bien en arrière des lignes allemandes... Notre premier bond doit nous conduire à l’ancienne tranchée de première ligne allemande mais il faut pour cela traverser en biais un large espace découvert sur lequel nous allons certainement être pris par des feux d’enfilade partant des tranchées à droite et à gauche. Du reste lorsque la 1ère et la 2è section s’élancent on ne conserve aucun doute à ce sujet car immédiatement les balles commencent à siffler et l’on voit aussitôt des hommes tomber. Aussi lorsque le tour de la 3è section arrive je remarque un peu d’hésitation parmi ceux qui m’entourent. C’est alors que, conscient moi aussi du sort qui m’attend, je m’élance par-dessus la tranchée en criant : « En avant, c’est pour la France ».
Le 12 juin 1915, le journal "L'illustration" publie un article sur la bataille d'Hébuterne avec une carte où l'on remarque les fermes de La Signy et de Touvent
En ce matin brumeux d'octobre 2012 on aperoit difficilement la ferme (reconstruite) de La Signy sur la crte  gauche. Le bosquet d'arbre  droite est situ  l'emplacement de la ferme de Touvent
En ce matin brumeux d'octobre 2012 on aperçoit difficilement la ferme (reconstruite) de La Signy sur la crête à gauche. Le bosquet d'arbre à droite est situé à l'emplacement de la ferme de Touvent
Tout de suite les balles sifflent autour de moi comme des abeilles.. Les fusants labourent le sol et font comme de petits volcans qui se soulèvent un peu partout tandis que les percutants éclatent dans l’air de tous les côtés…chaque pas en avant me semble incompréhensible aussi, bientôt, je n’essaie même plus de courir et je me contente, mon fusil à la main, de marcher dans la direction indiquée. Enfin voici la tranchée allemande, ou du moins ce qu’il en reste car elle est entièrement labourée et nivelée par notre artillerie. Je m’y jette à côté de l’adjudant Jousse et c’est à ce moment-même qu’un 77 éclatant dans la tranchée tue un homme que je vois sauter en l’air à trois mètres de moi et que je suis touché par un éclat à la jambe… ».
Tiré de «Un dernier tour en ville…Léon Jost», présenté par Jean Bourgeon et Michel Jost, Editions de l’Albaron, 1991
Au pied de la butte de Touvent 3 cimetires (2 britanniques au premier plan et 1 franais plus loin  gauche) rappellent la violence des combats Au pied de la butte de Touvent 3 cimetières (2 britanniques au premier plan et 1 français plus loin à gauche) rappellent la violence des combats

Les Treilliérains tombés à Hébuterne appartenaient comme Léon Jost au 65e RI de Nantes. Les hommes de ce régiment, comme tous les combattants, alternaient une semaine dans les tranchées suivie d’une semaine de repos à l’arrière. Pour eux c’était à 10 km au sud des tranchées de première ligne à la ferme de Cairfaye. Parmi les nombreuses photos réalisées par Léon Jost en mai 1915 en voici quelques unes auxquelles nous avons rajouté des clichés des lieux en cet automne 2012.
Les cuisines en plein air  Clairfaye ; le hangar de gauche a aujourd'hui disparula ferme de Clairfaye aujourd'hui (c'est devenu un gte rural)
Les cuisines en plein air à Clairfaye ; le hangar de gauche a aujourd’hui disparu
La ferme de Clairfaye aujourd’hui (c’est devenu un gîte rural)
Le repas dans la prairie prs des tentes
Le repas dans la prairie près des tentes
La prairie derrire la ferme de Clairfaye
La prairie derrière la ferme de Clairfaye
Moment de dtente dans la prairie
Moment de détente dans la prairie
La bataille est pour ce soir. Les poilus du 65e RI crivent aux tres chers pour les rassurer
La bataille est pour ce soir. Les poilus du 65e RI écrivent aux êtres chers pour les rassurer

En 1916 les Etats-Majors français et britanniques ont prévu une grande offensive sur le front de la Somme. Mais l’attaque allemande sur Verdun oblige les généraux français à transférer une partie des troupes basées en Picardie vers la « fournaise de Verdun » (Joffre). Ce sont surtout les Britanniques, épaulés par quelques régiments français, qui vont devoir mener l’offensive face à une armée allemande qui les attend de pied ferme sur des positions extrêmement bien fortifiées.
PiperPiper

Parmi les soldats britanniques qui périrent se trouvaient les "pipers" sonnant la charge à la tête de leurs unités en soufflant dans une cornemuse. A Longueval ce "piper" sortant de la tranchée est situé face au poilu du monument aux morts local

L’attaque est lancée le 1e juillet à 7 h 30 par l’explosion de mines placées sous les lignes allemandes qui ouvrent d’énormes cratères comme ici à La Boisselle.
Le cratre de La Boisselle photographi par Lon Jost en 1919. Les 27 tonnes d'explosifs propulsrent les dbris jusqu' 1200 m d'altitude
Le cratère de La Boisselle photographié par Léon Jost en 1919. Les 27 tonnes d'explosifs propulsèrent les débris jusqu'à 1200 m d'altitude
le cratre de la Boisselle aujourd'hui
Le cratère de la Boisselle aujourd’hui


Le premier jour de l’offensive est catastrophique du côté anglais : 58 000 hommes sont mis hors de combat dont 20 000 tués.
A Beaumont-Hamel, le 1e juillet les Canadiens du régiment de Terre-Neuve, à peine sortis de leurs tranchées, sont pris sou le feu des mitrailleuses allemandes. Une demi-heure plus tard ils ne sont plus que 68 valides. Aujourd’hui un monument commémoratif surmonté d’un caribou domine le site où tranchées et trous d’obus sont encore visibles.
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Le champ de bataille de Beaumont-Hamel (octobre 2012)
Il faudra 3 mois de combats acharnés pour reprendre la butte de Thiepval fortifiée par les Allemands.
La ncropole de Thiepval: sur les plaques de marbre blanc en bas du monument sont ports les noms de 72 205 soldats britanniques tus dans la Somme
La nécropole de Thiepval: sur les plaques de marbre blanc en bas du monument sont portés les noms de 72 205 soldats britanniques tués dans la Somme

A Longueval, ce sont les Sud-Africains qui sont chargés de reprendre le bois de Delville tenu par les Allemands. Le 15 juillet 3153 hommes partent à l’assaut. Le 20 juillet, lors de la relève, il n’y a que 142 survivants.
Le bois de Longueval vu depuis le monument o sont inhums les cousins Duflanc  Ginchy


Le bois de Longueval vu depuis le monument où sont inhumés les cousins Duflanc à Ginchy




mmorial sud-africain  LonguevalLe bois de Longueval vu depuis le monument o sont inhums les cousins Duflanc  Ginchy
La nécropole de Longueval : mémorial national sud-africain

Du 1e juillet à la mi-novembre 1916, Britanniques et Français ont progressé au mieux, selon les endroits, de 12 km. 1 200 000 hommes ont été mis hors de combat pour un effectif total de 3 000 000.
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Couronnes de coquelicots articifiels dans un mémorial de Thiepval
Sur les tombes fraîchement creusées, épargnées par la mitraille, des coquelicots ont poussé en cet été 1916. Un poème est né et la fragile fleur rouge est devenue pour les Britanniques le symbole des soldats morts dans la Somme. Les Français ont choisi eux le bleuet qui continuait à pousser dans les terres ravagées des tranchées, rare témoignage de vie dans ces champs de bataille où règne la mort.coquelicot : emblme touristique



Aujourd’hui le coquelicot est devenu un argument touristique







Six Treilliérains ont laissé la vie dans cette offensive de la Somme. Le sergent Alexandre Renaud tombe à Sailly-Saillisel le 10 novembre. Son corps a été déposé à la nécropole de Rancourt édifiée en 1920. Elle contient 11 422 corps de soldats français tombés de 1916 à 1918 sur le front de la Somme. 3930 reposent dans des tombes individuelles (126 n’ont pu être identifiés). Les 7492 autres corps reposent dans 2 ossuaires (2316 n’ont pu être identifiés). Près de la nécropole française de Rancourt se trouvent aussi une nécropole britannique et une nécropole allemande.
chapelle de Rancourtplaque chapelle Rancourt

La chapelle de la nécropole française de Rancourt. Sur les plaques commémoratives à l'intérieur: le nom d'Alexandre Renaud
cimetire Rancourtplaque Alexandre Renaud
Le cimetière derrière la chapelle

En 1917 le front de la Somme connaît une certaine accalmie. Le commandement allemand décide d’un repli général de ses troupes sur la « ligne Hindenburg » (Arras – Soissons) pour économiser 70 km de front et 8 divisions. Ce repli stratégique lui permet de préparer une nouvelle offensive sur la Somme.
Elle commence le 21 mars 1918. Très vite les tranchées françaises et britanniques bombardées et gazées par surprise cèdent. Les Allemands progressent rapidement. Le 28 mars ils sont aux portes d’Amiens où les alliés parviennent à les arrêter. Une contre-offensive commence alors, soutenue par les Américains. Elle sera victorieuse le 11 novembre 1918.
Dans cette contre-offensive 6 Treilliérains tomberont dans les départements voisins de l’Oise et de l’Aisne à l’été 1918. A l’automne ils ne cueilleront pas les fruits de la victoire. Aujourd’hui des roses de Picardie fleurissent leurs tombes.
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Roses sur des tombes françaises et britanniques en Picardie

La chanson « Les roses de Picardie » a été écrite en 1916 en Angleterre. Au départ c’est une chansonnette sans lien direct avec la bataille de la Somme. Mais du fait des évènements de Picardie cet été là elle prend une résonnance particulière et acquiert très rapidement une valeur symbolique qui en fait un succès populaire en Grande-Bretagne puis en France. Beaucoup plus tard Yves Montand adaptera de nouvelles paroles sur la musique du refrain ; musique qui servira d’accompagnement au film « L’été meurtrier » de Jean Becker en 1983 : une histoire d’amour qui finit mal et qui n’a de commun avec l’été 1916, autrement plus meurtrier, qu’une rengaine.

Pour écouter la version de la chanson par Sydney Bechet :  Les roses de Picardie


Jean Bourgeon

Le grand jour pour la Sellerie

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Samedi 17 novembre à 11 h 00,  c’est le grand jour pour la dépendance de l’ancienne forge : la SELLERIE.

Au programme :

- lecture des textes des enfants de l’école Alexandre Vincent qui ont participé à la rénovation

- Prestation de la chorale “Chantons au Fil du Temps”

- Bagad d’Orvault…

 

Venez nombreux !

 

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La Sellerie : un petit bâtiment riche d'une longue histoire - Treillières

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Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes / Treillières / Archives du vendredi 16-11-2012

 

vendredi 16 novembre 2012
Autour des associations Treillières au fil du temps et Tiez-Breiz, de nombreux bénévoles ont restauré la Sellerie.

Ce petit bâtiment au carrefour de la Poste de Gesvres était en piteux état. Fallait-il le garder ? Oui, ont répondu en choeur la municipalité, alors dirigée par Émile Savary, maire décédé, et l'association Treillières au fil du temps (TAFDT). La restauration de la Sellerie sera inaugurée ce samedi 17 novembre.

Un élément du patrimoine

Le petit édifice d'une dizaine de m 2 est un des plus vieux éléments du patrimoine de pays que la commune possède. Il témoigne notamment d'un mode de construction ancestral. « Cette annexe de l'ancienne forge d'apparence anodine présente dans sa partie basse toutes les caractéristiques d'un bâtiment ancien de type architectural propre à notre région », explique Jean Bourgeon, historien et animateur de TAFDT. La technique utilisée, très présente dans le bassin rennais et sur la route qui relie les deux grandes villes bretonnes, repose sur l'utilisation de la bauge. Une embase de pierres de granit sert de support à une partie haute en argile dont le constituant est renforcé par des végétaux. « Les rares éléments en bauge qui subsistent dans la région datent majoritairement des XVIIIeet XIXe siècles. »

Une longue histoire

La création à cet endroit d'une sellerie - artisan fabriquant notamment des selles pour les chevaux - est attestée par un document datant de 1763. L'activité était probablement en relation avec la création d'un relais de poste sur cette route de Nantes à Rennes. La sellerie deviendra auberge, puis forge avec maréchal-ferrant, jusqu'à ce que cette activité cesse au cours des années 1980. Le bâtiment principal a été réaménagé à plusieurs reprises. Il est aujourd'hui reconverti en logements. Seule la petite annexe semble avoir gardé son architecture d'origine...

Collaboration intergénérationnelle

Coordonné par Serge Libot, le chantier de restauration fut engagé au printemps dernier. TAFDT et la commune ont fait appel à Tiez-Breiz. L'association, spécialiste de la restauration du patrimoine breton, a guidé les bénévoles tout au long des travaux.

« C'est une opération exemplaire en tous points », souligne Loïc Bonnet, président de TAFDT. « Au sein de l'école Alexandre-Vincent, les élèves de la classe de CM1 de Jacky Chevalier ont été associés, en réalisant des adobes (briques en terre), puis en participant à la finition des murs. »

Cette collaboration intergénérationnelle n'est pas un des moindres intérêts de l'opération.

La Sellerie, un marqueur du patrimoine local - Treillières

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Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes / Treillières / Archives du jeudi 22-11-2012

 

jeudi 22 novembre 2012
Un tout petit bâtiment, au fond à gauche, un bagad d'Orvault et un attelage treilliérain, l'inauguration de la Sellerie aura été marquée par une manifestation réussie.

Lundi prochain, le conseil municipal officialisera le nom de la dépendance de l'ancienne forge de la Poste-de-Gesvres restaurée au cours de l'été par l'association Treillières au fil du temps (TAFDT), en partenariat avec la commune et l'association Tiez-Breiz.

Elle s'appellera dorénavant la Sellerie, en référence à un document daté de 1763 (Ouest-France du vendredi 16 novembre).

Alain Royer, maire, et les partenaires engagés dans cette rénovation ont procédé le week-end dernier à une inauguration festive, digne de ce qui est devenu désormais un marqueur du patrimoine local. Jacques Blouin, président de Tiez-Breiz a salué « une démarche exemplaire ».

Chants avec le groupe de TAFDT, ambiance musicale assurée par le bagad d'Orvault (Bagad Orvez), lecture de textes avec les élèves de l'école Alexandre-Vincent associés au chantier, défilé derrière un attelage à l'ancienne conduit par Damien Clouet : la fête s'est poursuivie en mairie autour d'une exposition et du verre de l'amitié.

La Sellertie, que d'aucuns promettaient à la destruction il y a encore quelques mois, est peut-être à l'origine d'une prise de conscience collective de la nécessité de préserver le petit patrimoine treilliérain.

Dès samedi prochain, Treillières au fil du temps sera aux côtés de particuliers sur le chantier de restauration de la boulangerie-four de la Louinière (treillieresaufildutemps.blogspot.com)

Jacky Chevalier interviewé par Presse-Océan

Projection des diapositives du curé Bernard

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